is this poetry ?

15 mai 2025

Le vent souffle à faire pâlir le monde Emportant toutes ses couleurs dans son cri Et n’en laisse que l’essence des choses Replié dans l’écrin du creux de la nuit Le cri du vent comme une coupole Au-dessus de la cabane Où s’étendent mes songes tumultueux

Hallucination IV

16 mai 2025

Le son d’une fable Parle à mon âme L’onde qui se brise Au prise dans mon crâne La douleur qui s’acharne de ses armes redoutables utopies d’enfers guérisseurs Léchés des flammes de l’espérance De drogues immobiles dansantes dans le sang Comme des étoiles essoufflées dans leurs brefs instants de flamboyance Où elles se filent entre l’écheveau du ciel avant que ne se coupe le fil dans leur chute Avant de n’être plus qu’une révélation mourante Trop fugace pour être rappelée à la mémoire des mortels Léchée des flammes de l’oubli

Les statues de marbre

12 mai 2025

Aimes-moi comme tu aimes ces statues de marbre ! Comme tu les regardes, de tes yeux ébahis Ces beautés parfaites et froides Ces visages lisses et ces courbes roides Où l’artiste a oublié de donner la vie Car tu ne regardes pas un corps, mais un idéal ! Tu n’en embrasses que les effluves des rêves Un respect sauvage dans les yeux Un intérêt débarrassé de toute chair Un désir sacré d’une ardeur austère Un baise-main pudique et intellectuel Car tu ne regardes pas un corps, mais un idéal ! Aimes-moi comme tu aimes ces statues de marbre Ces morts voluptueux qui pensent par l’artiste Regarde-moi sans désir, regarde-moi avec amour Un amour spirituel aux vices sourd Ce n’est qu’un esprit s’éprenant d’un autre esprit ! Car tu ne regardes pas un corps, mais une simple âme !

Mai 2025
Je crains mon idéal A l’arroser et l’avorter Innocemment je m’occupe de mon jardin dans l’espoir de le faire briller, de beauté et de vie. Mais imbécile et malhabile, Je fais des anges au lieu de bourgeons nouveaux-nés. Mai ! Mai ! Mois des vents et du muguet Mois des derniers espoirs à planter Que me laisseras-tu, dis, qu’est-ce que tu me laisseras ? Si toutes mes roses se sont tu, tout mes œillets fanés et mes pensées brûlées ? Qu’est-ce qui me restera ?